A peine arrivés à Cuba, il nous faut vite chercher des CUC ( monnaie convertible spéciale touristes indexée sur le dollar) mais il nous faut d'abord apprendre la phrase magique de Cuba: "Quience la ultima?" En VF: Qui est le dernier de la queue? Et ainsi vous allez tranquillement vous asseoir à l'ombre! A Cuba on fait la queue pour tout : le pain, les CUC, l'eau, etc. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Nous habitons à côté d'un cimetière à voir dixit le lonely Planet; du coup ce sera notre première visite. Ici rien de gratuit pour le touriste! Ce sera 5 CUC chacun (5 euros quand même pour déambuler dans un cimetière!) C'est vrai que les monuments funéraires sont impressionnants. Le marbre d'un beau blanc a été bien restauré mais recherchant l'ombre nous voilà dans des secteurs un peu plus à l'abandon. Les familles ont dû déserter....à Miami?

 

 Nous marchons jusqu'à la grande place de la Révolution et le mémorial José Marti. En face, deux sculptures que nous retrouverons souvent à Cuba celle de Camillo Cienfuegos et celle du révolutionnaire le plus célébré à Cuba Ernest Guevarra, Le Che. Cela n'a pas empêché le Pape de venir haranguer les foules sur cette place il y a peu!  

 

 

C'est en tuktuk orange ( secouez franchement ! on se croirait dans une pub Orangina!) que l'on va compléter notre culture révolutionnaire. On zigzague au milieu de vieilles américaines toutes plus colorées les unes que les autres.

Le Museo de la Revolucion se révèle très intéressant, tant pour le bâtiment avec les trous de balles des sbires de Battista que pour tous les souvenirs qu'il contient.

Certes on y prend un cours de propagande mais on réalise aussi combien les Américains ont joué (comme d'hab) un rôle néfaste. Et dire qu'aujourd'hui ils les attendent comme le messie ces américains, future manne touristique!

Toilettes du musée : pas de photos mais pas de papier non plus! Il n'y en aura jamais à part dans les hôtels. Mais une Cubaine est prête à partager son kleenex en deux pour me rendre service. C'est ça Cuba. 

 

Après une langouste et une prise de tête avec le loueur de voiture,nous décidons de rentrer par le Malecon qui longe le bord de mer et qui est la promenade favorite des gens d'ici. Il fait beau et chaud et nous avons bien raison d'en profiter, nous n'aurons que 2 jours de très beau temps en ce début de séjour.

 

Ah les rues de La Havane! Quittez les belles allées arborées comme celle du Prado et vous pénétrez dans un quadrillage de rues, mélange de ruines moisies, de maisons plus ou moins restaurées mais en tout cas très colorées, de linge bariolé aux fenêtres, un joyeux foutoir décati le plus souvent.

Enfin nous atteignons le Malecón. Et c'est très chouette! Panorama sur le détroit de Floride et sur la ville qui borde ce long ruban d'asphalte. Les pélicans comme les hommes pêchent. D'autres Cubains flânent.

 

Le Malecón dans la tempête la veille de partir découvrir la grande île.

 

 

 

 

 

 

 

 

Qu'il est long le chemin qui nous ramène à Vedado notre quartier. Pour oublier les ampoules aux pieds nous observons la foule assez dense qui se presse sur les trottoirs ou bien qui s'agglutine à certains endroits, les yeux rivés sur leur téléphone, leur tablette ou leur portable. Il y a du Wifi dans le secteur alors ils achètent des minutes pour consulter leurs mails ou téléphoner à leurs proches. On verra cela partout à Cuba.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La capitale est de loin la ville la plus riche et la plus variée sur le plan architectural. C'est aussi ma favorite!

Habana Vieja est le point de ralliement des nombreux touristes qui se pressent à Cuba ces derniers temps. Les 3 places (ici celle de la Cathédrale) ainsi que de nombreux palais avec leurs patios sont restaurés ou en passe de l'être. Nous sillonnons les Calle Obispo et Mercaderes bordées de boutiques ou de galeries d'art et de beaux bâtiments. Beau patrimoine en effet que les autorités ont à cœur de protéger. mais tournez à gauche ou à droite et vous vous retrouvez aussitôt au milieu de bâtisses en ruines, à l'abandon. 

Derrière les murs hauts se cachent des trésors de jardins et de patios.....mais beaucoup attendent les investisseurs! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Ici l'architecture néo-classique du Capitole et du Parque Central. Remarquez que les voitures américaines des années 50 sont toujours en service.

 

Plaza Vieja et un autre patio si frais quand il fait chaud.

 

 

 

 

 

 

 

 Mais La Havane, c'est surtout sa population, celle qui fait la queue pour tout, acheter le pain du matin, les minuscules pizzas mangées à toute heure, le rhum livré en fût et revendu dans de vieux flacons. Les boutiques d'état sont tristes et souvent peu achalandées. Tout un chacun peut ouvrir une petite échoppe derrière les grilles de sa fenêtre donnant sur la rue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  La Havane c'est aussi la musique dans la rue, sur les places, devant les restaurants bien sûr, dans de petites boîtes de jazz comme Fresa Y Chocolate dans notre quartier où nous avons passé un bon moment, mojito à la main,  à écouter un chanteur de Santiago de Cuba qui avait carte blanche et faisait un bœuf avec ses potes.